L'archéologie entre en gare

Les parties supérieures des embarcations antiques sont très rarement conservées, ce qui fait tout l'intérêt de ce fragment en bois d'une petite barque romaine du III^e siècle d’1,20 mètre de long.

Au Moyen Âge, du XII^e au XIV^e siècle, le « bourg des olliers » (aujourd'hui le quartier Sainte-Barbe) est spécialisé dans la production de céramique. Il rassemble de nombreux artisans céramistes qui fournissent de la vaisselle, des carreaux émaillés, de la céramique architecturale à une large clientèle de la ville et de l'arrière-pays.

Les contacts qui eurent lieu, au moment de la fondation de Massalia, entre Grecs et tribus indigènes sont attestés parfois par d'étonnants objets : ainsi cette urne réalisée en matériau local et selon une technique indigène est dotée d'un couvercle de facture grecque. Leur association témoigne de la rencontre des populations locales et des colons phocéens.

Le style dit « à figure rouges » sur fond noir est caractéristique des évolutions techniques de la céramique grecque au V^e siècle avant notre ère. Il succède à celui des « figures noires » sur fond clair. Ce type d’objets atteste la pérennité des échanges entre la Grèce et ses colonies en Méditerranée.

Cette cuillère, trouvée dans une tombe, présente deux inscriptions, l’une en latin, « Matteus », l’autre en écriture runique, « abuda ». Liées à des pratiques divinatoires ou funéraires, les runes sont utilisées par les anciens peuples de langue germanique (Goths, Scandinaves, Anglo-Saxons), assimilés par le vaste Empire romain.

Des centaines de morceaux de silex, parfois très petits, se trouvent sur la table de l’archéologue après la fouille. C’est une situation très commune puisque la plupart du temps, les archéologues retrouvent des fragments et plus rarement des pièces entières. Il faut alors mobiliser toute son expertise pour identifier les morceaux d’un même vestige et pouvoir les remonter. Ici, au centre de recherches archéologiques de La Courneuve (Centre–Île-de-France), la préhistorienne, remonte des silex taillés du Mésolithique.

Un long travail de puzzle permet de faire renaître une partie du riche décor de plafond d’une luxueuse demeure du IIème siècle de notre ère, retrouvé lors d’une fouille à Entrains-sur-Nohain (Bourgogne). Pour ce plafond, ce sont des éléments en stuc – selon la mode décorative du moment en Gaule romaine – qui doivent être recomposés.

Parfois, l’archéologie s’apparente à l’escalade. Les archéologues interviennent régulièrement dans la grotte préhistorique du Mas-d'Azil (Ariège).