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L’Antiquité tardive dans le centre et le centre-ouest de la Gaule (IIIe-VIIe siècle)
Frais d'inscription : 15 euros.
Sixième colloque sur l’Antiquité tardive en Gaule (ATEG), organisé avec la participation de l'Inrap.
Pour le centre de la Gaule, la transition entre Antiquité et haut Moyen Âge fait l’objet d’un intérêt nouveau grâce à l’abondance des données fournies par les fouilles archéologiques et au renouvellement des questionnements posés aux sources écrites. Les organisateurs souhaitent que le colloque, rencontre entre archéologues et historiens, servent à diffuser cette importante documentation récente, en offrent des outils d’analyse, voire en proposent déjà des premières synthèses régionales.
Informations pratiques
Pour plus d'informations et inscription : https://antiq-tardive.sciencesconf.org/
Argumentaire
Le colloque ATEG VI « L’Antiquité tardive dans le centre et le centre-ouest de la Gaule(IIIe-VIIe siècles) » s’inscrit dans la continuité des cinq rencontres consacrées à l’Antiquité tardive dans l’Est de la Gaule depuis 2008, dont il reprend les attendus méthodologiques de croisement entre histoire et archéologie, mais pour une aire géographique étendue à l’ensemble des provinces de Gaule et de Germanie. Cette extension du cadre territorial accompagne la transformation d’ATEG en association (L’Antiquité Tardive En Gaule). Le colloque marquera aussi les trois premières années d’activité du PCR AnTaReC (Antiquité tardive en Région Centre).
Moins bien étudiée que pour les provinces méridionales et septentrionales, grands centres urbains mis à part, la transition entre Antiquité et haut Moyen Âge dans le centre de la Gaule fait pourtant l’objet d’un intérêt renouvelé depuis plus de vingt ans. Cet intérêt s’explique par l’abondance des données récemment fournies par de nombreuses fouilles archéologiques préventives et programmées, ainsi que par le renouvellement des questionnements posés aux sources écrites. Les organisateurs souhaitent que les contributions au colloque servent à diffuser cette importante documentation récente, en offrent des outils d’analyse, voire en proposent déjà des premières synthèses régionales ou micro-régionales. Voulu expressément comme une rencontre entre archéologues et historiens de domaines variés, numismates et épigraphistes, le colloque devrait aussi permettre de mieux saisir les formes et les rythmes du passage de la société gallo-romaine classique aux mondes du haut Moyen Âge entre la fin du IIIe siècle et le milieu du VIIe siècle. Le cadre administratif et politique correspond aux provinces romaines d’Aquitaine Ière, Lyonnaises Ière, IIIe et IVe, ensuite intégrées aux royaumes franc, wisigoth, burgonde qui ont succédé à l'Empire romain, puis aux royaumes mérovingiens de Neustrie et d'Austrasie, c’est-à-dire au bassin de la Loire moyenne et inférieure (région Centre-Val de Loire, l’est des Pays de la Loire, le sud de l’Île-de-France, le nord de la Nouvelle Aquitaine, l’ouest de l’Auvergne-Rhône-Alpes et de la Bourgogne-Franche-Comté).
Le colloque comprendra trois thèmes
1. Évolutions des territoires à la fin de l’Antiquité
Dès la fin du IIIe siècle, l’ensemble de l’Empire romain est soumis à plusieurs redécoupages administratifs qui ont pour effets de renforcer localement la présence des agents de l’État, y compris militaires, de recomposer la hiérarchie des centres civiques, mais aussi d’en modifier le statut et les fonctions. Dès le Ve siècle, l’installation en Occident d’entités politiques romano-germaniques, de plus en plus autonomes du pouvoir central romain, remodèle encore l’organisation des territoires, créant de nouvelles frontières, puis des structures politiques originales. Quels effets réciproques ces évolutions ont-elles produits dans les domaines de l’administration, de l’organisation et de l’occupation des territoires en Gaule centrale, et selon quels rythmes et modalités ?
Conséquences des transformations administratives et politiques, mais aussi des évolutions économiques et sociales, l’occupation des territoires ne présentent pas, en tous lieux, les mêmes formes qu’au Haut-Empire : ces questions pourront être envisagées tant pour les villes que pour les campagnes. L’étude des déclinaisons régionales des continuités ou des ruptures dans l’occupation des territoires doit passer, pour les organisateurs, par des présentations complètes par site, par cité, des approches par axe ou par réseau, voire des synthèses régionales ou micro-régionales.
Les organisateurs souhaiteraient que les communications proposées appréhendent les phénomènes sur le temps long de l’Antiquité tardive (IIIe-VIIe siècles). Une attention particulière devrait aussi être portée à l’axe ligérien.
2. Transformations culturelles et sociales
La période tardo-antique est particulièrement riche en transformations dans ces domaines. Si les cultes traditionnels ne disparaissent pas brutalement au IVe siècle, la société connaît cependant une christianisation croissante, bien que heurtée, dont les effets sont visibles, non seulement dans le paysage monumental des villes – d’abord – et des campagnes, mais aussi dans les pratiques funéraires. Dans le même temps, les recompositions sociales paraissent nombreuses : apparition de nouvelles élites, présence des agents de l’État, y compris sous leurs déclinaisons militaires et « barbares ». Ces recompositions accompagnent ou précèdent d’importants mouvements de mécontentements sociaux, bien attestés pour le centre de la Gaule entre le IIIe et le Ve siècle. Les organisateurs souhaiteraient que le devenir des cultes traditionnels, les processus de christianisation et leurs effets, les transformations sociales entre le IIIe et le VIIe siècle, fassent l’objet de communications qui associent sources écrites et archéologiques, ou qui intègrent un travail commun entre historiens et archéologues. La question de la culture écrite et littéraire et de ses évolutions devra être abordée dans ce thème.
3. Économie et culture matérielle
Les propositions en ce domaine devront faire dialoguer les sources écrites et les données archéologiques récentes. Les organisateurs apprécieraient de recevoir pour cette troisième session des propositions de communications sur l’évolution de l’artisanat et des sites de productions (sidérurgie, céramique, etc.), sur les mutations de l’économie notamment agro-pastorale, ainsi que sur la diffusion, la circulation et la consommation des produits. Ces thèmes impliquent que soient aussi traitées en parallèle les questions de réseaux de communications, d’organisation des échanges (monnaies, matières premières, denrées alimentaires, produits manufacturés etc.), et de l’évolution des modes de consommation, de production et de construction. Une attention particulière portée aux faciès régionaux des productions manufacturées serait appréciée.
Pour chacun des trois thèmes, le comité d’organisation privilégiera les communications traitant une documentation renouvelée ou proposant des interprétations nouvelles d'une documentation préexistante. Dans l’état actuel des connaissances et de l’avancement des recherches sur le centre et centre-ouest de la Gaule, il souhaite aussi recevoir des propositions de communications opérant des bilans ou des synthèses sur plusieurs phénomènes d’intérêt majeur : le fait urbain, les architectures et les constructions urbaines, les monuments religieux, l’exploitation du territoire (en particulier des territoires ruraux), les établissements ruraux.
Les organisateurs apprécieraient que les bilans et synthèses proposés fassent apparaître les éléments de continuité et de rupture pour chaque phénomène, mettent en lumière les scansions chronologiques et que ce colloque soit aussi l’occasion de comparaisons avec d’autres espaces régionaux, en particulier l’axe rhénan.
Comité d’organisation
- Marie-Pierre Chambon - INRAP CIF / UMR 7041 ArScAn- GAMA
- Sylvie Crogiez-Pétrequin - Université de Tours/ EA 6298-CeTHiS
- Alain Ferdière - Université de Tours/ UMR 7324 CITERES - LAT
- Laurent Fournier - INRAP CIF
- Sylvain Janniard - Université de Tours/ EA 6298-CeTHiS
- Florence Parot - Documentaliste, INRAP CIF
- Edith Rivoire - INRAP CIF/ UMR 6273 Craham
Comité scientifique
- Raymond Brulet - Université Catholique de Louvain (Belgique)
- Pascale Chevalier - Université Clermont Auvergne / UMR 6298 ArTeHiS
- Christian Cribellier - Conservateur en chef du patrimoine, Ministère de la Culture, Direction générale des patrimoines, Sous Direction de l'Archéologie / UMR 7041 ArScAn- GAMA
- Bruno Dumézil - Université Paris Ouest Nanterre la Défense/ UMR 7041 ArScAn-THEMAM
- Michel Kasprzyk - INRAP /UMR 6298 ArTeHiS
- Elizabeth Lorans - Université de Tours / UMR 7324 CITERES - LAT
- Gerhard Lubich - Ruhr-Universität Bochum (Allemagne)
- Giuliano Volpe - Université de Foggia et Président du Consiglio superiore degli Beni Culturali (Italie)