Vous êtes ici
Images 2D et 3D pour appréhender les sites immergés : quelles techniques, quelles méthodes ?
Ce troisième séminaire scientifique et technique s’est tenu à Rennes, au Campus universitaire de Beaulieu, les 26 et 27 juin 20178. Il a été organisé par l'Inrap (Sylvie Eusèbe, Téophane Nicolas), et l’UMR IRISA/Inria (Valérie Gouranton, Ronan Gaugne).
La recherche systématique de sites archéologiques immergés a recours à des méthodes non intrusives nécessitant de percer la colonne d’eau pour découvrir la nature des fonds, les cartographier et déceler les artefacts enfouis dans les sédiments. Si certaines des techniques mobilisées sont nées il y a une quarantaine d’années, elles ont considérablement évoluées au cours de la dernière décennie et leur intégration aux processus de la recherche archéologique est assez récente. En 1943, l’arrivée du scaphandre autonome permet d’atteindre des gisements archéologiques plus facilement qu’avec « les pieds-lourds ». Ces découvertes sont fortuites ou intentionnelles (récupération, randonnée, pillage) ou bénéficient d’autorisations légales dans le cadre de l’archéologie subaquatique et sous-marine. Au fur et à mesure de la compréhension de la propriété de la matière, et en recourant à des chaînes de traitements informatiques bénéficiant d’algorithmes propres, l’analyse des données brutes produites par les techniques récentes conduit à la constitution d’images de synthèse répondant à des normes établies. Pour décrypter ces représentations abstraites d’un réel autrement invisible, l’œil humain a besoin d’un temps d’adaptation et d’apprentissage.