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Exposition sur l'archéologie de la Ligne à grande vitesse Bretagne - Pays de la Loire et première résidence d'artiste à l'Inrap
Cette approche propose un regard croisé, une vision renouvelée sur l'archéologie préventive, en illustrant les principales découvertes et méthodologies sur ce tracé à grande vitesse Bretagne-Pays de la Loire.
Raphaël Dallaporta, un artiste en résidence
Premier artiste contemporain invité en résidence à l'Inrap, Raphaël Dallaporta a rencontré, de mars à octobre 2013, de nombreux archéologues et spécialistes dans leur centre de recherches.
Diplômé de l'école des Gobelins, récompensé à de multiples reprises, il mène depuis plusieurs années un travail original sur les milieux professionnels lié à des rencontres, celle d'un médecin légiste, d'une juriste, d'un démineur. Avant de collaborer avec l'Inrap, Raphaël Dallaporta avait déjà approché le métier d'archéologue. En 2011, il accompagne une mission française en Afghanistan et met au point un drône afin de photographier les vestiges menacés et d'établir une cartographie des sites avant disparition. L'oeuvre qui en découle, Ruins (saison I) lui vaudra le « Prix découverte » aux Rencontres photographiques d'Arles en 2011.
À l'occasion des fouilles de la LGV Bretagne - Pays de la Loire, il porte à nouveau son regard sur un moment méconnu du public : les recherches en laboratoire, une fois les fouilles achevées. Ce temps d'étude est un instant privilégié d'échanges et de relations entre scientifiques. Raphaël Dallaporta présente de nombreux spécialistes aux disciplines méconnues du public : le paléolithicien et ses silex, le palynologue et ses pollens, l'anthracologue et ses charbons de bois, mais aussi le céramologue, l'anthropologue...
« Les archéologues font parler des choses qui ne parlent plus, les pollens, les charbons, les tessons de poterie, les déchets, et même le vide » souligne l'artiste. « Chaque spécialiste travaille sur ses propres données mais au final celles-ci se répondent et tissent les liens entre chercheurs. Je vais restituer cette incomplétude des indices en réalisant des séquences vidéos fragmentaires » : une installation-vidéo, Contresens, projetée depuis des écrans encastrés dans des colonnes de caisses, celles-là même utilisées pour stocker le matériel archéologique.
Les fouilles de la Ligne à grande vitesse Bretagne-Pays de la Loire
Image extraite de l'installation Contresens
Raphaël Dallaporta / Inrap
Mahaut Tyrrell
chargée de communication médias
Inrap, service partenariats et relations avec les médias
01 40 08 80 24
mahaut.tyrrell [at] inrap.fr