Archéotanatologie – Qu’est-ce que c’est ?

L’étude des documents écrits, des espaces, des structures et du mobilier funéraire, nous renseigne déjà beaucoup sur les relations établies au fil du temps entre le « monde des vivants et le monde des morts ».

Depuis quelques années maintenant, l’intérêt est porté sur le corps défunt. Ainsi, l’analyse des squelettes, et plus largement des ossements humains, permet d’affiner notre appréhension des traitements dispensés aux morts, à savoir par exemple s’ils ont été incinérés ou inhumés ? ou simplement abandonnés ? L’archéotanatologie va, en tenant compte de différentes approches, qu’elles soient archéologiques, biologiques, ou taphonomiques, nous proposer des schémas opérationnels concernant le traitement du cadavre, avec l’application de gestes, traduisant d’éventuels rituels de funérailles, en passant par la conception architecturale de la tombe, et allant jusqu’à envisager le fonctionnement et le développement des espaces funéraires où peuvent être regroupés nombre de morts.

À travers quelques exemples issus de fouilles archéologiques, nous proposons d’aborder comment les morts pouvaient être perçus et gérés du V^e au XIX^e siècles sur le territoire de la Nouvelle-Aquitaine.

Archéo-anthropologue à l’Inrap, Christian Scuiller intervient sur un grand nombre de sites funéraires (nécropoles, églises et cimetières) du territoire de la Nouvelle-Aquitaine pour les périodes historiques essentiellement.