Archéologie du Débarquement à Longues-sur-Mer

En 13 panneaux, l’exposition « Archéologie du débarquement » permet de prendre la mesure du caractère hors norme tant des travaux défensifs entrepris par les forces d’occupation, que des efforts tactiques, humains et logistiques colossaux engagés par les forces alliées pour briser ce système de défense.
En Normandie, siège des premiers combats de l’été 1944, la recherche archéologique a surtout porté sur les événements du Débarquement et ceux immédiatement postérieurs à celui-ci.

L’exposition invite à considérer toute une série des traces matérielles qui échappent au regard de l’historien : cratères de bombes, trajectoires d’obus, épave, « trous d’homme », pistes d’aérodromes (ponts Bailey), cimetières provisoires oubliés, effets personnels de soldats, abris civils (carrière Saingt à Fleury-sur-Orne), vestiges de camps de fortune de prisonniers (250 000). Ainsi, du Mur de l’Atlantique aux premières maisons en kit dites « américaines » de la ville de Caen, en passant par les « trous d’homme » , le visiteur est invité à suivre, sur différentes échelles et selon différents points de vue (soldats alliés et occupants, civils, prisonniers), les traces d’un gigantesque cycle de construction-destruction-reconstruction qui, par-delà la mémoire de ces quelques jours « héroïques » de la Bataille de Normandie, montrent la réalité anthropologique, éternelle et désolante de la guerre.

L’exposition est conçue par Vincent Carpentier et Cyril Marcigny, archéologues à l’Inrap et auteurs de Archéologie du Débarquement et de la Bataille de Normandie (Inrap/Ouest-France).