Voies, réseaux, paysages en Gaule : colloque en hommage à Jean-Luc Fiches

Les centres d’intérêt scientifique de Jean-Luc Fiches furent si nombreux et si riches qu’il aurait été proprement impossible, pour lui rendre hommage, de traiter d’un sujet simple, d’un objet « à bords francs », quand il était lui-même praticien chevronné de la complexité. Dans le cadre d’un colloque, il demeurait néanmoins inenvisageable et certainement peu productif de prétendre couvrir l’ensemble des champs qu’il a abordés durant sa carrière, sans diluer sa pensée et son travail dans un fatras sans grande pertinence.

Aussi la nécessité s’est peu à peu imposée d’un choix thématique, aussi représentatif que possible des préoccupations scientifiques de Jean-Luc. Le thème proposé « Voies, réseaux, paysages en Gaule » répond assez bien à ces contraintes. Il n’est pas indifférent, en effet, que Jean-Luc, pendant près de quarante ans, ait fouillé le site emblématique d’Ambrussum en le considérant comme la source d’inspiration et la base d’appui principales, au niveau empirique,de beaucoup de ses recherches à plus grande échelle, en particulier sur les plans théoriques et épistémologiques. Son implication forte dans l’étude du Pont du Gard, scientifique d’abord puis largement ouverte aux dimensions de transmission des résultats, milite également dans le même sens.

Le sujet choisi entre, en outre, dans un domaine où la recherche archéologique française a produit ces derniers temps un renouvellement majeur des données et des problématiques.
Tous les termes du sujet sont à envisager dans leur plus large acception sémantique et selon une chronologie lâche qui doit favoriser les approches sur le temps long.