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Transmettre les savoirs : archéologie des apprentissages
Sur inscription
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Sous la direction scientifique de Patrick Pion (Inrap) et Nathan Schlanger (École des Chartes)
« Société de l’information », « économie de la connaissance », « formation tout au long de la vie » … Autant d’expressions qui montrent combien les connaissances et les modalités de leur accès sont devenues un défi central pour les sociétés du XXIe siècle.
Si elles sont le reflet de notre condition moderne, souvent dominée par la spécialisation du travail et les impératifs du rendement, les enjeux de la transmission et de l'apprentissage ont depuis toujours préoccupées les sociétés humaines. De façon informelle, par observation et assimilation, ou bien dans un cadre structuré dans le temps et dans l'espace tels l'école ou l'atelier, les diverses modalités de l'apprentissage ont toujours impliqués des interactions entre les dispositifs matériels et les conditions sociales de partage et de reproduction. Des primates outillés, des tailleurs de silex, des peintres de grottes ornées, des artisans de la métallurgie et du verre, des militaires en entraînement, ou encore des scribes mésopotamiens, mésoaméricains, occidentaux – chez tous, la transmission engage une dialectique entre la continuité, la perpétuation de l'acquis, et la diversité, valorisé ou non, qui amorce la nouveauté.
Associant archéologues, anthropologues, historiens, éthologues, ou spécialistes de la cognition et des humanités, ce colloque ne cherche pas à reconstituer une généalogie unifiée et imaginaire des pratiques de transmission dont l’aboutissement serait la pédagogie de l’école Républicaine ou le tout-numérique … Il s'agit plutôt d’explorer, dans une perspective comparatiste, la diversité des contenus et les formes de la transmission des savoirs sur le temps long. L’essentiel des 3 millions d’années de l’histoire de l’humanité se déroule hors de l’écriture, et pourtant les sociétés d'alors, comme celles d'aujourd'hui, n’ont cessé de se transformer en même temps qu’elles transformaient le monde. Il était donc évident d'aborder ces questions par le biais de l’archéologie, et de chercher à comprendre avec elle comment les sociétés transmettent leurs savoirs.
Ouverture des inscriptions début octobre 2017