PROCOME

PROCOME - Prolongements continentaux de la néolithisation méditerranéenne

Projet financé par l’ANR
Responsable(s) :
MANEN Claire (CNRS UMR 5608 – TRACES)

Participants : VIGNE Jean-Denis (CNRS UMR 7209), CAROZZA Jean-Michel (CNRS UMR 5602), BOUBY Laurent (CNRS UMR 5059), CONVERTINI Fabien (Inrap MED), DURAND Frédérique (Inrap GSO), PERRIN Thomas (CNRS UMR 5608), BRIOIS François (EHESS), MARCHAND Grégor (CNRS UMR 6566), GASSIN Bernard (Université de Toulouse 2, UMR 5608), VALDEYRON Nicolas (Université de Toulouse 2, UMR 5608)

Année(s) :
2014-2017 (42 mois)
Provence-Alpes-Côte d'Azur
Mis à jour le
15 avril 2025

Du point de vue historique, la transition néolithique constitue une période fondamentale durant laquelle l’Homme modifie ses relations avec l’environnement pour établir, selon des modalités diversifiées, une économie fondée sur l’élevage et l’agriculture. En archéologie, les voies d’approche de ce processus nommé « néolithisation » sont extrêmement variées puisque c’est bien l’ensemble des composantes de l’anthroposystème qui se trouve modifié. Pour l’Europe, l’étude de la néolithisation s’inscrit dans une analyse des vecteurs de diffusion (diffusion culturelle via les sociétés de chasseurs-cueilleurs autochtones vs diffusion démique par migration de population depuis le Proche-Orient d’où est originaire une grande partie des espèces animales et végétales domestiques), mais également dans une approche des rythmes d’émergence des nouveautés techno-économiques néolithiques (milieu environnemental ou social plus ou moins favorable).

Le projet PROCOME vise l’étude des conditions d’émergence et d’évolution des sociétés agro-pastorales en Méditerranée nord-occidentale et dans le quart sud-ouest de la France, durant le 6e millénaire avant notre ère, plus particulièrement les arrière-pays. Le quart sud-ouest de la France constitue notre terrain d’analyse des résultats empiriques tandis que la Méditerranée occidentale offre le cadre de référence des interprétations.

Le projet PROCOME se propose d’investir ce champ de recherche grâce à l’association de spécialistes de l’archéologie méso et néolithique, des sciences de l’environnement et de l’épistémologie dans une approche pluridisciplinaire mettant en œuvre des outils performants et innovants (géomatique, géostatistique, modélisation bayésienne). Il se fondera sur l’intégration systémique d’un important corpus de données acquis par ces différentes spécialités indépendamment les unes des autres, mais sans perspectives comparatistes.

Trois objectifs généraux sont définis :

  1. Caractériser d’un point de vue technique (productions lithiques et céramiques), économique (gestion des ressources animales et végétales) et symbolique (parure) les différentes formes données aux expressions culturelles des premières sociétés agro-pastorales.
  2. Observer la dynamique spatiale et temporelle de la diffusion des nouveautés techno-économiques néolithiques : c’est-à-dire caractériser sa vitesse (lent, rapide, arythmique…) et son cheminement (espaces préférentiellement investis, espaces délaissés…).
  3. Puis en croisant ces observations, interpréter ces données empiriques et préciser les processus et les mécanismes sous-jacents. Nous porterons une attention particulière d’une part, à la question de l’environnement et d’autre part, aux dynamiques sociales. Pour le premier point, on s’interrogera sur le rôle activateur ou inhibiteur des systèmes écologiques et des biodiversités locales dans la diffusion de l’économie néolithique, mais également sur les éventuelles relations causales entre ces composantes environnementales et l’élaboration de nouveaux systèmes de valeurs (adaptation des savoir-faire ou choix culturels « compromis recherché » ?). Dans le second point, ce sont les relations entre les dernières sociétés de chasseurs et les premières sociétés agro-pastorales qui seront analysées en déterminant, d’une part l’impact des premières sur la dynamique de propagation de l’économie agricole et, d’autre part en évaluant la place des éventuels transferts culturels dans la recomposition des expressions culturelles.

PROCOME est un projet de l’Agence National de la recherche (ANR) « Métamorphoses des sociétés "Emergences et évolutions des cultures et des phénomènes culturels" (CULT) ». 

Consulter le site du projet : http://www.anrprocome.com/index.php
Contact(s)

Claire MANEN
Laboratoire TRACES UMR 5608 - Université Toulouse - Jean Jaurès
Tél. 05 61 50 24 62
claire.manen [at] univ-tlse2.fr">claire.manen [at] univ-tlse2.fr

Partenaire(s)
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