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Le diagnostic comme outil de connaissance d’une agglomération antique et de ses abords : l’exemple de Saint-Chéron (Essonne)
Ce deuxième séminaire scientifique et technique s’est tenu à Caen, à l'auditorium du château, les 28 et 29 septembre 2017. Il a été organisé par l'Inrap (David Flotté et Cyril Marcigny) avec le soutien du département du Calvados et de la Mairie de Caen.
Saint-Chéron est une commune rurale de l’Essonne. Durant le XIXe siècle, des vestiges gallo-romains sont fortuitement mis au jour lors de travaux réalisés aux abords du hameau de Saint-Évroult. Il s’agit de bâtiments maçonnés parfois munis de caves, d’un hypocauste, d’un bassin de redistribution associé à de petits aqueducs mais aussi de quelques puits ou de fours domestiques. En 2008, un diagnostic archéologique préventif confirme l’existence d’une agglomération secondaire gallo-romaine. À la même époque, l’évolution de la législation relative à l’urbanisme provoque une densification des secteurs pavillonnaires existants. Le Service régional de l’archéologie décide alors de procéder au suivi archéologique systématique des permis de construire. Trente diagnostics préventifs sont ainsi prescrits, y compris à l’extérieur de l’agglomération antique. Il s’agit d’interventions complexes concernant des parcelles exiguës et des vestiges stratifiés. Toutefois, la multiplication des fenêtres d’observation a considérablement renouvelé les connaissances pour les périodes antique et médiévale. Outre le rôle essentiel du diagnostic dans l’approche scientifique d’une agglomération antique, cette étude de cas montre le potentiel de ce type d’opération archéologique. Elle permet également, dans ses conclusions, de s’interroger sur la place et les moyens dégagés par l’Inrap dans l’archéologie des contextes stratifiés eu égard aux évolutions récentes des politiques d’aménagement du territoire national.