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La céramique gallo-romaine du Haut-Empire produite chez les Ménapiens, Atrébates et Nerviens : Dynamiques économiques et identités territoriales
Sonja Willems soutiendra sa thèse intitulée "La céramique gallo-romaine du Haut-Empire produite chez les Ménapiens, Atrébates et Nerviens. Dynamiques économiques et identités territoriales", le vendredi 21 juin 2019, à l'Université de Paris Nanterre.
Résumé de la thèse
En Gaule belgique, la partie méridionale des civitates des Ménapiens et des Nerviens ainsi que le nord du territoire atrébate composent une zone caractérisée par des multiples terroirs. L’étude de la production locale de la céramique du Haut-Empire chez ces trois peuples vise à illustrer la complexité de dynamiques économiques et d’expressions culturelles distinctes. Pour ce faire, la méthode employée combine descriptions macroscopique, pétrographique et chimique des productions des officines locales et identification systématique des céramiques issues des sites de consommation, permettant une illustration de la distribution des vases ainsi qu’une analyse des enjeux économiques et identitaires. Adaptés à leur environnement, les Ménapiens à l’ouest de la région étudiée restent fidèles à une tradition indigène de modelage, tandis que les Atrébates et Nerviens se tournent au milieu du Ier s. après J.-C. vers le tournage et une recherche de matières premières appropriées. Les raisons de ces choix différents sont multiples, mais l’exploitation du terroir joue un rôle fondamental. La présence d’argiles adaptées, la production de denrées spécifiques, l’arrivée de populations exogènes sont des facteurs fondamentaux amenant à des devenirs contrastés. Cette approche originale amène également à des réflexions sur le travail du potier : l’identification des mélanges d’argiles, la modification ou le maintien de ceux-ci, la reconnaissance de tests et leur abandon, la spécialisation, la conservation, le transfert ou l’abandon de techniques ainsi que le déménagement de potiers. Ces dernières thématiques peuvent être abordées pour les officines focalisées sur la production de céramique tournée, vendue non pour leur contenu mais pour la qualité du contenant.
Mots-clés : Céramique tournée/modelée, économie, transferts techniques, Haut-Empire, identité/terroir, Gaule, Belgique
Membres du jury
- Paul Van Ossel, Université Paris Nanterre, directeur de thèse
- Martine Joly, Université Toulouse Jean Jaurès
- François Réchin, Université de Pau et des Pays de l’Adour
- Pascale Ballet, Université Paris Nanterre
- François Villeneuve, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
- Cécile Batigne-Vallet, Laboratoire ArAr, Archéologie et Archéométrie
Sonja Willems
sonja.willems [at] inrap.fr