Jean-Paul Jacob, président de l'Institut national de recherches archéologiques préventives, et Arnaud Roffignon, directeur général, ont signé, le 8 décembre 2011, un contrat de performance entre l'institut et l'État (ministère de la Culture et de la Communication et ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche).

Dernière modification
19 février 2016

Premier contrat de cette nature pour l'Inrap, créé en 2002, il définit les grandes orientations de la politique de l'institut et les objectifs stratégiques que lui fixe l'État pour la période 2011-2013. 

L'Inrap, un institut de recherche unique

Créé dans le cadre de la mise en oeuvre de la loi de 2001 sur l'archéologie préventive, l'Inrap est la plus importante structure de recherche archéologique française et l'une des toutes premières en Europe. Il réalise la majorité des diagnostics archéologiques et des fouilles en partenariat avec les aménageurs privés et publics : soit près de 2 000 chantiers par an, en France métropolitaine et dans les Dom. Ses missions s'étendent à l'exploitation scientifique des résultats et à la diffusion de la connaissance archéologique au public.
L'Inrap compte 2 100 collaborateurs (CDI et CDD). Il est doté d'un budget de 168,8 M€ permettant la réalisation de 78 600 journées de diagnostic, 186 100 jours de fouille, 18 600 jours de recherche et 3 700 jours de restitution des résultats au public. Les ressources propres de l'institut représentent 59 % de son budget.

Un contexte en forte évolution

De 2001 à 2011, le régime juridique de l'archéologie a connu une succession de modifications concernant principalement la réalisation des fouilles et leur financement. Dès 2003, la loi était modifiée, ouvrant la réalisation des fouilles à des opérateurs publics et privés agréés par l'État.
De 2003 à 2011, plus de soixante services archéologiques de collectivités territoriales ont été créés ou développés, tandis qu'une vingtaine d'opérateurs privés voyait le jour, prenant une part croissante dans l'activité de l'archéologie préventive. Dans le même temps, et afin de répondre au mieux aux prescriptions de l'État, l'Inrap développait ses effectifs et ses moyens, tout en acquérant un rôle scientifique de premier plan et en forgeant une active politique de diffusion des connaissances.

Le contrat de performance et ses six axes stratégiques

Intervenant près de dix ans après la création de l'institut, le premier contrat de performance de l'Inrap tient compte des importantes évolutions du paysage scientifique, culturel et économique de l'archéologie, et fixe à l'institut une feuille de route triennale (2011-2013).
Il est structuré en six grands axes reflétant les objectifs stratégiques de l'institut :
  • améliorer la capacité de l'Inrap pour répondre aux prescriptions de l'État, en demeurant la référence en termes scientifiques et techniques ;
  • améliorer la réactivité et la compétitivité de l'Inrap ainsi que la qualité de service offerte aux aménageurs ;
  • développer l'exploitation scientifique des résultats des fouilles tout en accélérant leur mise à disposition de la communauté scientifique ;
  • consolider la politique de diffusion des connaissances archéologiques en direction de publics diversifiés, en renforçant les partenariats et en développant les ressources de mécénat ;
  • parachever la construction de l'établissement tout en renforçant sa performance financière, économique et sociale ;
  • inscrire l'Inrap dans une démarche globale de développement durable.

40 objectifs opérationnels, scientifiques, culturels et de gestion

Ces six axes se déclinent en 40 objectifs assignés à l'Inrap.
Parmi ceux-ci, on peut notamment citer :

Pour mettre en oeuvre les prescriptions archéologiques de l'État en régions :

  • renforcer la capacité à répondre aux prescriptions de diagnostics ;

  • développer la collaboration avec les services archéologiques de collectivités territoriales dans une logique de démultiplication et d'optimisation des moyens en volume et en compétences

  • maintenir un équilibre entre diagnostics et fouilles tout en consolidant sa position concurrentielle de l'Inrap vis-à-vis des services de collectivités territoriales et des opérateurs privés d'archéologie préventive.

Pour accroître sa réactivité et sa compétitivité :

  • améliorer la qualité de service offerte aux aménageurs ;

  • réduire les délais d'intervention ;

  • préserver l'équilibre économique des opérations archéologiques.

Pour développer l'exploitation scientifique des résultats et accélérer leur diffusion :

  • renforcer la mise à disposition de la communauté scientifique nationale et internationale des résultats des fouilles ;

  • accroître la contribution de l'Inrap à la recherche et favoriser le rayonnement scientifique de l'institut ;

  • approfondir les partenariats scientifiques et augmenter les financements externes.

Pour consolider la politique de valorisation en renforçant les partenariats et en développant les ressources de mécénat :

  • développer la diffusion culturelle en s'appuyant sur les supports adaptés (médiation, expositions, édition, production audiovisuelle, etc.) et l'ensemble des parties prenantes (musées, CCSTI, etc.) ;

  • contribuer à la politique de démocratisation culturelle de l'État ;

  • renforcer les partenariats avec les institutions culturelles, développer le mécénat, consolider la notoriété et l'image de l'institut.

Pour parachever la construction de l'Inrap tout en renforçant sa performance financière, économique et sociale :

  • adapter l'organisation de l'institut à ses nouveaux enjeux et poser les fondements d'une politique de ressources humaines moderne et performante ;

  • renouer avec l'équilibre budgétaire et apurer sa situation financière ;

  • mettre en place les outils de pilotage et de suivi de gestion ;

  • poursuivre la modernisation des centres de recherches archéologiques et rendre plus performante la logistique des diagnostics et des fouilles.

Pour inscrire l'institut dans une démarche de développement durable :

  • promouvoir le « pilier environnemental » en visant une réduction significative de l'empreinte écologique de l'Inrap ;

  • décliner le « pilier économique » en recherchant une plus grande efficacité dans les interventions et une meilleure diffusion des enjeux de l'archéologie préventive ;

  • approfondir le « pilier social » en prenant mieux en compte les objectifs internes et externes d'équité et de cohésion sociale.

32 indicateurs d'évaluation

À ces objectifs sont associés 32 indicateurs qui permettront d'apprécier leur degré d'atteinte. Ils couvrent l'ensemble des missions de l'Inrap et se rapportent (liste non exhaustive) au taux de réalisation des prescriptions de diagnostics (nombre, hectares) prévues ; au délai moyen de réaction entre la sollicitation de l'aménageur et la date de remise du rapport de fouille au service régional de l'archéologie ; au nombre de publications des agents de l'institut ; au nombre d'étudiants des universités accueillis en stage ; à la fréquentation des manifestations organisées par l'institut ; à la maîtrise des charges fixes ; aux résultats financiers du secteur lucratif ; aux actions menées en matière de gestion des ressources humaines ; à la mise en oeuvre d'un plan visant à limiter l'empreinte environnementale de l'activité de l'institut.
Instrument de dialogue et de transparence avec l'État, ce contrat renforce la position de l'institut au sein de l'archéologie nationale.
Contact(s) :

Vincent Charpentier
chef du service partenariats et relations avec les médias
Inrap, direction du développement culturel et de la communication
01 40 08 80 16
vincent.charpentier [at] inrap.fr

Mahaut Tyrrell
chargée de communication médias
Inrap, pôle partenariats et relations avec les médias
01 40 08 80 24
mahaut.tyrrell [at] inrap.fr