L'ébauche des premiers services territoriaux

 
Les premiers services, nés de volontés politiques locales, apparaissent surtout dans les années 1980, faisant parfois suite à des prises de conscience des destructions massives de la reconstruction d'après guerre. Ils sont essentiellement tournés vers l'animation et la valorisation et sont attachés à des musées. Leur aire d'action est limitée et les fouilles relèvent plus de la programmation que du « sauvetage ». Quand ces services s'engagent dans des opérations préventives, ils se dotent souvent de structures parallèles associatives, à l'image de l'Afan pour les services de l'État. Leur développement est lent à se mettre en place, notamment en raison d'une politique variable de l'État face à ces services territoriaux. En 2001 puis en 2003, la loi reconnaît officiellement l'intérêt des services territoriaux et leur donne la possibilité d'intervenir en archéologie préventive. Néanmoins, la moitié seulement des services existants demande à être agréée et, en 2008, le nombre de créations reste encore assez modeste. Ils introduisent une notion fondamentale en archéologie, y compris préventive, qui est la proximité et l'analyse dans le détail d'un terroir. Ils deviennent, là où ils sont importants et réactifs, des vecteurs du développement économique local.