archeologie-village.png

L'archéologie du village en Île-de-France

À voir, à écouter - Manifestation scientifique
Les 17 et 18 janvier 2019
Université Paris Nanterre, Nanterre (Île-de-France)
Mis à jour le
26 février 2020

Table-ronde organisée par le service régional de l’archéologie d'Île-de-France, l'Inrap, le bureau du patrimoine archéologique du département de la Seine-Saint-Denis et l'UMR 7041 ArScan.

La genèse et l’évolution des villages sont des questions fondatrices de l’archéologie médiévale, notamment par les enquêtes relatives aux villages désertés ou aux enclos cémétériaux. Le développement de l’archéologie préventive a considérablement enrichi la réflexion relative à la constitution de l’habitat aggloméré au cours du premier Moyen Âge, amenant à largement nuancer l’idée d’un regroupement rapide de l’habitat aux XIe -XIIe siècles.

De nombreux colloques ont rendu compte des progrès d’une réflexion. Pour autant, les conditions même d’exercice de l’archéologie préventive ont gauchi la réflexion: si d’immenses aires d’habitat médiéval ont été explorées, elles ont pour l’essentiel concerné des sites abandonnés au plus tard au tournant des XIe et XIIe siècles : des sites qui, précisément, n’ont pas donné naissance à des villages…

Si, aujourd'hui, le développement de l’habitat et des activités demeure toujours largement consommateur d’espace, et par là même producteur de fouilles de sites alto-médiévaux, de nouvelles dynamiques d’aménagement, intégrant mieux les effets négatifs d’une consommation immodérée de l’espace, sont aujourd'hui à l’œuvre. Elles se traduisent notamment par une densification de l’espace villageois et par une projection concomitante de l’archéologie préventive dans celui-ci.

Des lieux peu ou pas explorés – hormis le cas échéant l’église et le château – s’ouvrent à l’enquête, mais dans des conditions très différentes de celles qui prévalent hors des villages: les surfaces accessibles sont plus réduites ; elles peuvent être plus perturbées ; les vestiges enfouis ne peuvent le plus souvent être séparés de constructions encore conservées en élévation, lesquelles peuvent néanmoins avoir depuis longtemps perdu une vocation agricole initiale.

Si on ne peut donc que se réjouir des nouvelles opportunités qui s’ouvrent à la recherche, un risque existe néanmoins d’inadéquation des méthodes aux objets et d’utilisation inefficiente des ressources. C’est ce constat qui nous amène à proposer la tenue d’une table-ronde, sur deux jours, à portée délibérément régionale et à visée méthodologique dont l’objectif est de permettre :

  • l’édiction de prescriptions d’archéologie préventive fondées sur des cahiers des charges affinés, intégrant notamment les attendus relatifs à l’archéologie du bâti, l’étude des corpus de sources écrites, l’intégration des vestiges villageois dans le cadre des systèmes de productions agricoles ;
  • l’identification, dans le cadre de la programmation archéologique nationale, des axes d’une déclinaison régionale en rapport avec l’objet et, le cas échéant, quelques lieux d’application de celle-ci ;
  • d’établir un minimum méthodologique pour permettre de monter et réaliser au mieux les opérations.

En Île-de-France, cette question est aujourd'hui particulièrement importante. En effet, après des décennies d’extension urbaine sur des terres agricoles qui ont permis la mise au jour de nombreux habitats agglomérés médiévaux, l’aménagement de la région s’oriente désormais, de façon décisive, sur la restructuration des centres urbains ; les interventions archéologiques en centre-bourg ancien offrent désormais l’opportunité de les documenter. Les deux versants de la question des villages sont ainsi réunis et forment un corpus solide de données permettant de ré-interroger la problématique de la genèse et de l’évolution du village médiéval.

Comité d’organisation

  • Dorothée Chaoui-Derieux (DRAC Île-de-France, service régional de l’archéologie) ;
  • Cristina Gonçalves-Buissart, Claude Héron et Ivan Lafarge (Département de la Seine-Saint-Denis, bureau du patrimoine archéologique) ;
  • Richard Cottiaux (Inrap).

Comité scientifique

  • Jean-Yves Dufour, François Gentili et Séverine Hurard (Inrap) ;
  • Anne Nissen (Université Paris 1 Panthéon – La Sorbonne).
Ajouter à mon calendrier 01/17/2019 01/19/2019 Europe/Paris L'archéologie du village en Île-de-France MM/DD/YYYY
Université Paris Nanterre
Bâtiment Max Weber (SHS)
200 avenue de la République
92000 Nanterre
Contact(s)

Renseignements et inscriptions

Cristina Gonçalves-Buissart
 Tél. 01 71 29 45 30
cgoncalves [at] seinesaintdenis.fr

Partenaire(s)
Logo Ministère Culture
ArScAn UMR 7041
inrap logo
logo Seine-Saint-Denis