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Châteaux, vous avez dit châteaux ? Maisons de seigneurs au Moyen Âge
De 13 h 30 à 18 h, du mercredi au vendredi.
De 11 h à 18 h, samedi, dimanche et jours fériés.
Fermé lundi, mardi ; le 1er mai et les jours fériés situés un lundi ou un mardi.
L'exposition propose de découvrir le château médiéval sous toutes ses facettes, à travers des exemples venus de l’Île-de-France. Près de 300 objets seront présentés à cette occasion.
Rempart, mâchicoulis, créneaux, pont-levis, donjon, tout le monde croit savoir ce qu’est un château au Moyen Âge. Archéa se lance à l’assaut de cette image si solidement ancrée mais finalement bien complexe pour les archéologues. Les grandes fonctions de cet habitat seigneurial sont les clés d’entrée de l’exposition : siège du pouvoir d’une puissante famille ou d’un nouveau seigneur, pôle économique dans un territoire organisé, outil défensif évoluant avec les techniques militaires mais aussi lieu de résidence du seigneur et de sa maisonnée.
De la maison forte au véritable château fort, les châteaux du territoire et au-delà sont mis en lumière. Sites de référence, découvertes locales, objets archéologiques, maquettes, films et enluminures, l’exposition offre aux visiteurs la vie de château.
Elle bénéficie du conseil scientifique de l'Inrap, de l’École des hautes études en sciences sociales et des universités de Caen et de Lorraine.
Archéologie préventive et châteaux-forts
La pratique régulière de l’archéologie préventive, par l’Inrap, sur des travaux aussi divers que des restaurations, aménagements ou percements de voirie, a permis d’appréhender d’une manière nouvelle la question des maisons-fortes et châteaux-forts médiévaux. Cette nouvelle manière de voir concerne aussi bien des édifices connus (La Roche-Guyon) que des édifices dont l’existence était à peine soupçonnée. Ainsi, les origines plus anciennes de La Roche-Guyon, au tournant de l’an mil, commencent à apparaître. Les châteaux-forts d’Orville à Louvres-en-Parisis, totalement détruit en 1438, et de Viarmes, oublié dans le tissu urbain de la ville, sous la mairie, reviennent au jour. Plus modestement la maison-forte des comtes de Beaumont à Saint-Martin-du-Tertre, sous un équipement municipal, et le prieuré fortifié Saint-Didier de Villiers-le-Bel, sous une école privée à l’ombre de l’église actuelle, nous livrent une image renouvelée du paysage seigneurial entre le VIIIe et le XIVe siècle.
François Gentili est archéologue et ingénieur de recherche à l’Inrap, rattaché à l’UMR 7041. Il a fouillé pendant trente ans de nombreux habitats ruraux du haut Moyen Âge en Île-de-France, en Pays de France (Villiers-le-Sec) et sur le plateau briard (Serris). Depuis une dizaine d’années, il explore également le cœur des villages actuels (Villiers-le-Bel, Viarmes) et dirige les fouilles programmées du site du château d’Orville à Louvres.
Marc Viré est archéologue et ingénieur de recherche à l’Inrap, rattaché au Lamop (Laboratoire de médiévistique occidentale de Paris), UMR 8589. Spécialiste du monde souterrain et de l’architecture médiévale, après une thèse sur les carrières de Paris, il a dirigé la fouille ou réalisé l’étude du bâti de nombreux monuments médiévaux en Île-de-France et dans les régions voisines (Normandie, Centre), comme les châteaux de Blandy-les-Tours et de La Roche-Guyon. Il codirige le séminaire de recherche Les carrières et la construction (université Paris-I/Lamop).
95380 Louvres
Tél. : 01 34 09 01 02. www.archea-roissyportedefrance.fr