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Aux sources de la guerre : 12000-2000 avant notre ère
Émissions de radio
Publié le
12 novembre 2008
Mis à jour le
02 décembre 2024
Collection
Le Salon noir
Chaque semaine, l’actualité de l’archéologie, les avancées de la recherche française et internationale.
Plus de 200 émissions diffusées depuis 2007 à écouter, réécouter ou podcaster.
Avec Jean Guilaine, professeur au Collège de France et à l'École pratique des hautes études en sciences sociales
Le Salon noir, France Culture, le mercredi de 14h30 à 15h
Par Vincent Charpentier
Émission du 12 novembre 2008
Par Vincent Charpentier
Émission du 12 novembre 2008
La découverte par les archéologues de pointes de flèches fichées dans des os humains témoigne-elles et à elles seules de la naissance de la guerre ou est-elle la simple preuve de rixes individuelles ou accidents de chasse. L'évidence de conflits armés s'impose malgré tout aux archéologues au travers de quelques sites néolithiques contenant des dizaines des corps massacrés dans des fosses communes. A partir de cette date Guerres et confrontations seront omniprésentes dans l'histoire de l'Homme.
Les livres
Jean Guilaine, Jean Zammit, Le Sentier de la guerre : Visages de la violence préhistorique... Seuil - 2001.
Guerres et confrontations sont omniprésentes dès les plus anciennes civilisations historiques : Mésopotamie, Egypte, Proche-Orient, monde égéen. En revanche, la Préhistoire a longtemps été imaginée comme un âge d'or : le paradis originel. Mais, aujourd'hui, l'archéologie nous fait douter de cette quiétude primordiale. En balayant le champ des découvertes, les auteurs dressent en effet un tableau saisissant des actes de violence attestés depuis le temps des chasseurs-cueilleurs jusqu'à celui des paysans du Néolithique : sujets blessés, exécutions, supplices, massacres, sacrifices. Dès le 3e millénaire, on voit s'amplifier en Occident, à travers la statuaire, une idéologie du guerrier. A l'Age du bronze, la production d'armes toujours plus sophistiquées devient essentielle en Europe «barbare» tandis que cités et Etats orientaux font de la guerre une exaltation constante. Le héros, combattant idéal, impose alors son image farouche. Décidément, pour la violence - comme pour l'art -, l'homme préhistorique n'a rien à nous envier...
Guerres et confrontations sont omniprésentes dès les plus anciennes civilisations historiques : Mésopotamie, Egypte, Proche-Orient, monde égéen. En revanche, la Préhistoire a longtemps été imaginée comme un âge d'or : le paradis originel. Mais, aujourd'hui, l'archéologie nous fait douter de cette quiétude primordiale. En balayant le champ des découvertes, les auteurs dressent en effet un tableau saisissant des actes de violence attestés depuis le temps des chasseurs-cueilleurs jusqu'à celui des paysans du Néolithique : sujets blessés, exécutions, supplices, massacres, sacrifices. Dès le 3e millénaire, on voit s'amplifier en Occident, à travers la statuaire, une idéologie du guerrier. A l'Age du bronze, la production d'armes toujours plus sophistiquées devient essentielle en Europe «barbare» tandis que cités et Etats orientaux font de la guerre une exaltation constante. Le héros, combattant idéal, impose alors son image farouche. Décidément, pour la violence - comme pour l'art -, l'homme préhistorique n'a rien à nous envier...