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« Archéologie de la virée de Galerne » les massacres de la bataille du Mans (12-13 décembre 1793)
Émissions de radio
Publié le
15 avril 2009
Mis à jour le
04 mars 2016
Collection
Le Salon noir
Chaque semaine, l’actualité de l’archéologie, les avancées de la recherche française et internationale.
Plus de 200 émissions diffusées depuis 2007 à écouter, réécouter ou podcaster.
Avec Pierre Chevet, archéologue (Inrap), Elodie Cabot, anthropologue (Inrap), et Ludovic Schmitt, archiviste (Inrap)
Le Salon noir, France Culture, le mercredi de 14h30 à 15h
Par Vincent Charpentier
Émission du 15 avril 2009
Par Vincent Charpentier
Émission du 15 avril 2009
Une équipe d'archéologues vient de dégager au Mans, deux fosses renfermant les restes des victimes de la tuerie des 12 et 13 décembre 1793.
La première fosse contient neuf ou dix individus, le dernier cadavre jeté sur les autres. La seconde a été condamnée par une épaisse couche de chaux vive. Elle possède une vingtaine de corps. Leur disposition anarchique évoque un charnier creusé dans l'urgence, sans réel geste funérair. Hormis un enfant et deux adolescents, les sujets inhumés sont tous des adultes. De nombreuses femmes sont présentes. Les plupart des corps portent les stigmates osseux d'un véritable acharnement : fractures de fémurs et de radius, incisions nettes du pariétal, mandibule tranchée, maxillaire et phalanges coupées, omoplate percée...
Le 10 décembre 1793, l'armée catholique et royale s'empare du Mans. Les troupes républicaines reprennent la ville les 12 et 13 décembre. 20 à 30 000 soldats républicains affrontent 30 à 60.000 Vendéens dont 10 à 20.000 combattants atteints de dysenterie et de fièvre putride : « la maladie brigantine ». À la suite des combats, la répression envers les prisonniers, malades, blessés, femmes et enfants est terrible. 2 à 5 000 Vendéens perdent la vie.
La bataille du Mans est un épisode important de la première guerre de Vendée : « la virée de Galerne », qui s'achèvera par l'anéantissement de l'armée catholique et royale dirigée par Henri de la Rochejacquelin, généralissime de 21 ans, à Savenay, le 23 décembre 1793, par les troupes de Kléber.
La première fosse contient neuf ou dix individus, le dernier cadavre jeté sur les autres. La seconde a été condamnée par une épaisse couche de chaux vive. Elle possède une vingtaine de corps. Leur disposition anarchique évoque un charnier creusé dans l'urgence, sans réel geste funérair. Hormis un enfant et deux adolescents, les sujets inhumés sont tous des adultes. De nombreuses femmes sont présentes. Les plupart des corps portent les stigmates osseux d'un véritable acharnement : fractures de fémurs et de radius, incisions nettes du pariétal, mandibule tranchée, maxillaire et phalanges coupées, omoplate percée...
Le 10 décembre 1793, l'armée catholique et royale s'empare du Mans. Les troupes républicaines reprennent la ville les 12 et 13 décembre. 20 à 30 000 soldats républicains affrontent 30 à 60.000 Vendéens dont 10 à 20.000 combattants atteints de dysenterie et de fièvre putride : « la maladie brigantine ». À la suite des combats, la répression envers les prisonniers, malades, blessés, femmes et enfants est terrible. 2 à 5 000 Vendéens perdent la vie.
La bataille du Mans est un épisode important de la première guerre de Vendée : « la virée de Galerne », qui s'achèvera par l'anéantissement de l'armée catholique et royale dirigée par Henri de la Rochejacquelin, généralissime de 21 ans, à Savenay, le 23 décembre 1793, par les troupes de Kléber.
Durée :
30 minutes
Réalisation :
France Culture
Production :
France Culture
© Radio France
Année :
2009
Podcast