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Archéologie de la santé - anthropologie du soin

À voir, à écouter - Manifestation scientifique
Du mercredi 30 novembre au jeudi 1er décembre 2016
Musée de l'Homme, Paris (Île-de-France)
Mis à jour le
10 novembre 2016

Sur inscription, dans la limite des places disponibles.

Colloque organisé par l’Inrap et le Musée de l’Homme.

PROGRAMME DU COLLOQUE

Mercredi 30 novembre

8 h 30 - 9 h 00 Allocutions

Inauguration Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé (sous réserve)
Bruno David, président du Muséum national d’Histoire naturelle
Dominique Garcia, président de l’Inrap

9 h 00 - 10 h 30 Introductions

Alain Froment, anthropologue, docteur en médecine et en anthropologie biologique au MNHN et Hervé Guy, directeur adjoint scientifique et technique à l’Inrap, co-directeurs scientifiques

Jean-Claude Amaisen, président du Comité consultatif national d’éthique

Christian Grataloup, professeur à SciencesPo Paris

10 h 30 - 11 h 00 Séance d’ouverture

« À propos des guérisseurs rituels, des saints et bienheureux martyrs et des bouc-émissaires : traitement des malades et mauvais traitements dans le passé », Christopher Knüsel, PACEA

11 h 00 - 11 h 30 Pause

11 h 30 - 13 h 00 Session 1 : Modes de vies et transitions épidémiologiques

Présidente : Céline Bon, Muséum national d’Histoire naturelle

La santé résulte d’un état d’équilibre complexe entre un individu et son environnement : présence d’éléments pathogènes, déséquilibres alimentaires, absence d’hygiène ou présence de polluants sont source de dégradation de l’état de santé d’un individu. Parce que l’Homme est un acteur majeur dans la définition de son environnement, les changements de mode de vie peuvent conduire à des modifications de l’état de santé des populations touchées. La domestication des animaux, les changements de régime alimentaire ou les contacts entre populations, toujours d’actualité, ont dans le passé été sources de détérioration ou d’amélioration, selon les cas, de l’état sanitaire. Durant cette session, nous nous intéresserons aux rôles que les interactions entre l’Homme et son environnement, ont eus sur l’apparition et le développement de pathologies.

« Des souches divergentes de la peste il y a 5 000 ans en Eurasie  », Morten Allentoft, université de Copenhague

« Dispersion et démographie de Mycobacterium tuberculosis dans un contexte de globalisation », Thierry Wirth, Muséum national d’Histoire naturelle

« Impacts sanitaires de la transition néolithique », Aline Thomas, Muséum national d’Histoire naturelle

13 h 00 : 14 h 00 Pause déjeuner

14 h 00 -15 h 30 Reprise session 1

« Les impacts biologiques de la colonisation européenne en Floride espagnole », Clark Spencer Larsen, université d’Ohio

« Archéologie et ancienneté de la lèpre en Polynésie : insularité,  peuplement, colonisation       et circulation des germes pathogènes », Pascal Sellier, Muséum national d’Histoire naturelle

15 h 30 - 16 h 30 Session 2 : États sanitaires et sociétés

Président : Éric Crubezy, université Paul Sabatier de Toulouse

Le corps humain enregistre de nombreuses informations sur nos conditions de vie et nos activités : régime alimentaire, activité professionnelle, environnement sanitaire, milieu naturel, degré d’accès au soin… sont autant de facteurs qui laissent des traces lisibles par l’archéo-anthropologue. L’archéologue, à partir des vestiges osseux notamment, peut ainsi reconstituer les habitudes alimentaires d’un individu ou d’un groupe, constater que des pré-Néanderthalien souffraient de maladies « professionnelles » du fait de la répétition de certains mouvements, que l’homme avait moins de caries avant l’apparition de l’agriculture du fait de son alimentation, distinguer, au sein d’un même cimetière, des groupes aisés de bonne santé, et d’autres, moins fortunés à l’accès aux soins plus aléatoire…en somme, reconstituer le mode de vie d’un individu , et faire revivre son environnement et son contexte social. Cette session présente différents exemples de cette recherche qui peut s’intéresser à des échantillons d’origine socio-économique connue, s’aventurer sur des ensembles plus anciens au contexte écologique particulier, s’intéresser à une classe d’âge particulière, suivre une maladie infectieuse au cours du temps, englober une réflexion sur les hôpitaux ou les maladreries.

« Survivre dans le désert : stratégies d'adaptation des populations préhistoriques de la    péninsule d'Oman », Olivia Munoz, Maison de l'Archéologie et de l'Ethnologie de Nanterre

« État de santé de la noblesse bretonne à l'époque Moderne : des squelettes aux momies », Rozenn Colleter, Inrap

16 h 30 à 17 h 00 Pause

17 h 00 - 18 h 30 Reprise session 2

« L'histoire des hôpitaux,  institutions normatives des sociétés ? », Hamida Chaouky, université de Toulouse

« Enquête sur le travail, la puberté et la santé dans les squelettes des adolescents de l'Angleterre médiévale », Mary Lewis, université de Reading (Royaume-Uni)

« Palethnologie de la lèpre, des grandes cités du 3e millénaire av. J-C à nos jours : une    véritable  question de santé publique », Mark Guillon, Inrap

Jeudi 1er décembre
9 h 00 - 9 h 30 Séance d’ouverture

« Bases neurales de  la sympathie et de l'empathie dans la relation avec autrui »,  Alain Berthoz, Collège de France

9 h 30 - 11 h 00 Session 3 : Guérir quelquefois, soulager souvent

Président : Olivier Dutour, École pratique des hautes études – PACEA

La pratique du soin est au centre de la relation maladies-sociétés. Elle est à l'origine de la thérapeutique et de la prévention. Cette préoccupation s'enracine dans le passé lointain de l'humanité, et sans doute au-delà : en effet, on sait que les grands primates font un  usage approprié de plantes médicinales, tout en sachant éviter certains poisons végétaux. Se soigner, puis soigner l’autre, est un phénomène qui se développe tout au long de l'évolution humaine, pour devenir un élément structurant des sociétés. Les réponses sociales à cette question se sont organisées en pratiques de soins : «  Il y a d’abord la parole, ensuite il y a l’herbe et ensuite il y a le bistouri » disait Averroès, l'une des grandes figures de la médecine médiévale arabo-musulmane, qui hiérarchisait ainsi psychothérapie, pharmacothérapie et chirurgie dans la pratique thérapeutique. Cette session met en perspective cette question du soin dans les sociétés, des origines jusqu'à la période moderne en montrant, au delà de la diversité des approches, la constance de cette préoccupation, sinon de guérir, du moins de soulager.

« Les comportements de prise en charge des pb de santé dans une société de primates », Sabrina Krief, Muséum national d’Histoire naturelle

« Épidémies, santé et maladies : représentations et influence sur les comportements sociaux et les conditions de vie des Mexicas (1320-1520) », Nathalie Brown, chercheure en anthropologie-histoire de la Médecine 

11 h 00 - 11 h 30 Pause

11 h 30 - 13 h 00 Reprise session 3

« Soins, vieillesse, et cycle de vie dans la Grande-Bretagne romaine tardive », Rebecca Gowland, université de Durham (Royaume-Uni)

« Des trépanations préhistoriques aux pompes à venin contemporaines : permanence de l'efficacité de l'extraction matérielle et symbolique du mal ? », Alain Epelboin, Muséum national d’Histoire naturelle

« Prévention, pratiques médicales et gestion sanitaire durant la seconde pandémie pesteuse (XIVe-XVIIIe siècles) », Sacha Kacki, PACEA

13 h 00 - 14 h 00 Pause déjeuner

14 h 00 - 15 h 30 Session 4 : Handicaps et prise en charge

Présidente : Valérie Delattre, Inrap

L’altruisme est-il un comportement plus prégnant aujourd’hui qu’hier ? Rien n’est moins sûr.  Les recherches archéologiques montrent que les personnes fragilisées, en situation de handicap ou « différents » peuvent faire l’objet d’une prise en charge collective par tout ou partie du corps social depuis la Préhistoire. En effet, dès Néanderthal, l’archéologie documente des cas où la société a accompagné, aidé, assisté des personnes non autonomes ou différentes. Étudier la façon dont des personnes âgées dépendantes, des handicapés physiques, mentaux, ont été inclus ou exclus de leur communauté.
Les données archéologiques et historiques permettent une approche qui dépasse l’anecdotique. Les soins apportés et l’inventions d’appareillages compensatoire ingénieux, sont autant d’indices tangibles d’une prise en charge de proximité, humaine et technique  et renseignent sur tous les hommes du passé, leurs valeurs et leurs comportements.
S’intéresser à la place du « corps différent », à celui que ses particularités physiques singularisent, a souvent été intégré à l’étude des pathologies. Au-delà de la recension des lésions, des affections, peut-on reconnaître le statut, le rôle, l’inclusion ou l’exclusion de « l’infirme » au sein de sa communauté ?
La session tentera de répondre à des interrogations fondamentales sur l’homme, sur tous les hommes du passé, leurs valeurs et leurs comportements, et fera immanquablement écho aux sujets de société contemporains qui font du handicap un véritable enjeu de civilisation.

« Le handicap au Paléolithique : points de vue paléoanthropologiques », Hélène Coqueugniot, CNRS et EPHE

« Hôpitaux psychiatriques dans les sociétés pré-modernes : Antiquité, Byzance, Europe de l'Ouest et Islam ; nouvelles révisions », Christian Laes, université d’Anvers (Belgique)

« La perception des handicapés mentaux dans l'ancien Proche Orient », Edgar Kellenberger,  Docteur en théologie, Suisse

15 h 30 - 16 h 00 Pause

16 h 00 - 17 h 30 Reprise session 4

« Amputer au Moyen Âge : lectures des sources historiques et des archives du sol », Patrice Georges, Inrap

« Histoire des comportements vis-à-vis des sujets malformés : religion, droit, anthropologie », Philippe Charlier, université de Versailles St-Quentin-en-Yvelines 6 AP-HP

17 h 30 - 18 h 30 Conclusions

Alain Froment et Hervé Guy, co-directeurs

« L’apport de l’archéologie et des sciences humaines dans le domaine de la Santé », Yannick Jaffré, CNRS

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Chargé des événements et des colloques
01 40 08 81 80
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